C'est la 1ère réflexion qui vient à l'esprit à la lecture du dossier technique de la KX 250F.
On reste sur le c... tellement l'usine Kawasaki a injecté, c'est le cas de le dire pour un modèle qui adopte l'injection de série en 2011, d'évolutions et d'innovations techniques directement issus des machines d'usine américaines et européenes.
Totale (r)évolution pour la 250, évolution pour la 450 et cosmétique pour la KLX, il y en a pour tous les goûts.
Kawasaki KX250 F 2011
De là à dire qu'on va tous piloter comme des Christophe Pourcel ou des Steven Frossard il y a un pas qu'on ne peut pas franchir (malheureusement), cependant chaque heureux propriétaire de l'un de ces millésimes 2011 aura entre les mains l'une des motos de cross les plus compétitives et les proches des modèles d'usine qui ait jamais été produite.
Impossible de retranscrire en quelques lignes la (très) longue liste des évolutions dont bénécicie la 250 (et dans une moindre mesure la 450) en 2011 tellement il y en a et tellement il est complexe, mais passionnant, de les étudier.
Tout est expliqué en long en large et en travers dans la présentation qui suit et qui ravira les amoureux des belles mécaniques!
La conception du cadre extrêmement rigide en aluminium, les organes et les réglages de
suspensions destinés à garantir la stabilité sont préservés à grande vitesse, notamment
en ligne droite, permettent aux pilotes de course chevronnés d’ouvrir les gaz en grand.
Xavier Boog
Pour pouvoir réaliser le holeshot, facteur clé qui peut faire toute la différence entre
prendre l’avantage et gagner, ou bien rester coincé dans le peloton, la géométrie du
châssis et la plage de puissance très exploitable du 4-temps ont été calculées pour
optimiser la motricité de la roue arrière.
Fruit de cette heureuse synthèse : une collection
de victoires en championnats AMA Supercross Lites et Motocross Lites.
Pour permettre aux « Verts » de conserver leur suprématie, les ingénieurs Kawasaki ont
apporté un certain nombre de modifications au moteur et à la partie-cycle afin d’affûter
encore le potentiel de vainqueur de la KX250F.
Spécialement préparé pour satisfaire au mieux les pilotes chevronnés, le monocylindre
4-temps de 249 cm3 à refroidissement liquide offre une large plage de puissance qui
favorise les performances à haut régime et déborde amplement en surrégime.
S’il
bénéficiait déjà de pièces et de réglages empruntés au monde des pros, tel le piston
hautes performances à calotte interne en pont (introduit pour la première fois sur un
modèle de série avec la KX250F 2010), le moteur 2011 est désormais alimenté par
injection.
Le piston haute-performance, de
conception identique à ceux de nos
machines d’usine, améliore les
performances à tous les régimes.
Sa
jupe courte, ses nervures externes de
renfort et sa calotte interne en pont
(exclusivité sur une machine de série)
dotée d’un renfort interne affleurant lui
procurent plus de légèreté et de
solidité.
La nouvelle calotte du piston, modifiée pour s’adapter au chanfrein de la surface de
squish, améliore les performances à haut régime et en surrégime.
La configuration de l’arbre à cames d’admission et de son pignon a été modifiée
pour retarder de 1° le calage des soupapes et s’adapter ainsi à la nouvelle
alimentation par injection.
Ouverture Mod. 2010 41° avant PMH - Mod. 2011 40° avant PMH
Fermeture Mod. 2010 71° après PMB - Mod. 2011 72° après PMB
La levée des soupapes augmente (8,7 mm >> 9,3 mm) et s’accompagne donc de
ressorts plus costauds.
La nouvelle bougie s’enfonce plus profondément de 1,4 mm dans la chambre de
combustion afin d’optimiser le rendement.
Le conduit d’admission augmente de 10 % environ en volume pour aviver la
réponse moteur, en particulier à très bas régime.
Cette géométrie nouvelle du conduit d’admission et l’implantation plus profonde de
la bougie pallient non seulement au « trou » de couple attendu des bas aux
mi-régimes en raison du passage à l’injection, mais elles améliorent même les
performances sur cette plage.
Le nouveau rapport final de démultiplication permet une perception plus directe du
moteur : plus court (13/48 dents >> 13/50 dents), il accentue encore le couple à bas
régime.
La hauteur du cylindre raccourcit légèrement (36,5 mm >> 36,3 mm) pour s’adapter
au piston retouché et au taux de compression plus élevé (13,5:1 contre 13,2:1
précédemment).
Pour sa part, le pot d’échappement s’allonge (480 mm >> 510 mm) afin d’épouser
les nouvelles caractéristiques du moteur.
système à injection sans batterie
Spécialement conçu pour la catégorie motocross, le système à injection intègre une UCE
petite et légère et fonctionne sans batterie afin d’éviter une surcharge inutile.
En outre, il
n’est plus nécessaire d’effectuer des réglages moteur en fonction de l’état de la piste et
des conditions climatiques.
Villopoto
Lors de la mise au point de ce système d’injection, la principale directive visait à
garantir un démarrage rapide sans batterie.
Grâce à l’électricité produite par le kick,
trois rotations du vilebrequin suffisent pour démarrer le moteur.
La production
d’électricité s’effectue dans l’ordre suivant : 1) UCE, 2) pompe à carburant, 3)
injecteur.
Lorsque le moteur est chaud, un seul coup de kick suffit pour démarrer.
L’UCE compacte et légère, située
juste devant la colonne de direction
(derrière la plaque de course), est
spécialement conçue pour un usage
en cross.
Pour atténuer les chocs et les
vibrations liés au pilotage d’une moto
de catégorie motocross, le relais de
pompe à carburant est intégré à
l’UCE.
Le corps d’injection de 43 mm fait
appel à une tringlerie progressive des
gaz pour amener l’air de façon très
similaire à un carburateur FCR.
Grâce à deux axes reliés entre eux, le corps
d’injection s’ouvre plus rapidement
au-delà de la position d’ouverture 3/8,
en améliorant ainsi la réponse moteur
et en procurant une meilleure
appréciation de la puissance.
Le poids du corps de papillon correspond approximativement à la moitié de celui
d’un carburateur FCR, soit un allègement d’environ 600 g.
Pour fournir l’important débit gazeux
instantané requis par un régime
moteur élevé, l’injecteur de la KX250F
est muni d’orifices plus gros que sur
la KX450F.
Un injecteur à 4 orifices
pulvérise des gouttelettes ultra-fines
d’une granulométrie de 120 μm.
Comparativement à la KX450F, le
débit de carburant est supérieur de 20
%.
Pour garantir la constance de l’alimentation lors des séances de pilotage sportif, la
pompe à carburant est équipée d’un couvercle de filtre à carburant en caoutchouc
qui recouvre l’orifice d’admission et fait office de trappe de carburant.
Une durit de
retour du carburant venant du régulateur de pression garantit la présence constante
de carburant dans la trappe.
ensemble "usine" de calibrage d'injection KX FI (option)
L’ensemble de calibrage de l’injection KX FI est identique à celui qu’utilisent les Teams
officiels Kawasaki en Europe et aux USA.
Il permet aux pilotes expérimentés d’ajuster à
leurs préférences les réglages du moteur (en modifiant la cartographie d’origine), mais
aussi d’enregistrer les données de roulage et de les analyser ensuite pour affiner mieux
encore les réglages.
L’ensemble de calibrage KX FI
contient le logiciel KX Racing, une
unité de contrôle électronique, des
pattes et un support de fixation, des
cordons de liaison et un câble USB.
Outre l’ensemble, seuls un PC et une
batterie de 12 V sont nécessaires.
Villopoto
Bien que cet ensemble ait été conçu pour répondre aux attentes des pilotes les plus
expérimentés, il est néanmoins très simple à utiliser et sans soucis :
- L’UCE (unité de contrôle électronique) se monte derrière la plaque numéro
frontale, ce qui la rend très accessible.
- Elle se pilote par l’intermédiaire d’un PC, auquel elle est raccordée par un simple
câble USB (sans aucune autre connectique).
- Les modifications des réglages peuvent être préparées à l’avance sur un PC, ou
effectuées au moment de la connexion à l’UCE.
- L’interface informatique est simple à comprendre et facile à utiliser.
L’ensemble de calibrage d’injection KX FI comporte sept réglages prédéfinis, prêts à être utilisés et facilement modifiés pour adapter la cartographie aux conditions de
roulage.
Ils sont détaillés ci-dessous
Enrichissement des gaz : 5% plus riche que le réglage standard
Appauvrissement des gaz : 5% moins riche que le réglage standard
Avance à l’allumage : 3° d'avance par rapport au réglage standard
Retard à l’allumage : 3° de retard par rapport au réglage standard
Réglage piste dure : Retard à l'allumage, mélange enrichi
Réglage piste souple : Avance à l'allumage, mélange appauvri
Réglage débutant : Limitation de la puissance : retard à l'allumage, mélange enrichi
Pour pousser plus loin l’optimisation des réglages, il est possible de reprogrammer
les cartographies afin d’adapter le volume de carburant injecté (via la fenêtre de
réglage de l’injection) et le calage de l’allumage (via la fenêtre de réglage de
l’allumage) à l’ouverture des gaz et au régime moteur.
Les réglages de base sont représentés sous la forme d’une carte plane (à gauche), à partir de laquelle ils peuvent être modifiés à la hausse ou à la baisse en fonction
des souhaits du pilote
Différentes options d’affichage sont possibles.
En cliquant sur [3D Graph] ou [2D
Graph] depuis le bouton [3D/2D], il est possible de sélectionner l’affichage bi ou
tridimensionnel.
Lorsque l’on utilise l’option [3D Graph], le choix entre [Surface
Display] ou [Frame Display] depuis le bouton [3D Graph Type] permet de
sélectionner le type d’affichage.
Pourcel
L’ensemble de calibrage KX FI peut
également être utilisé pour enregistrer
les données de roulage à
concurrence de six heures, la durée
dépendant du nombre de paramètres
pris en compte (régime moteur, angle
d’ouverture des gaz, etc.)
Après le
roulage, les données enregistrées
peuvent être visualisées sur la fenêtre
[Analyze].
Les paramètres destinés à
être enregistrés et affichés peuvent
être sélectionnés indépendamment.
Les données enregistrées peuvent être utilisées comme références pour évaluer le
roulage en cours et déterminer ainsi les meilleurs réglages de l’injection.
Ceci
permet également des comparaisons dans le temps ainsi qu’entre pilotes.
Reed
des rapports quasiment inratables
Grâce à son levier rallongé, le cliquet effectue une rotation plus importante à
chaque sélection (53° >> 60°), ce qui diminue le risque de rater une vitesse.
Parallèlement, le ressort de rappel du levier de cliquet a été allégé pour que le pilote
ne perçoive pas de différence de poids de l’ensemble.
atténuation sonore
Sur les modèles européens, des
chicanes ménagées dans la chambre
du silencieux canalisent les gaz
d’échappement vers la garniture de
laine de verre afin d’atténuer la
sonorité.
L’intérieur du silencieux a été revu pour se conformer aux stricts
critères de mesure du bruit, fixée à 2
m maximum de l’échappement (115
dB).
Autres caractéristiques sportives du moteur
Les réglages du moteur ont été étudiés pour que la courbe de couple suive le plus
longtemps possible la limite de traction que peut assumer le train roulant (faute de
quoi la roue arrière patinerait, ce qui pénaliserait la progression de la machine).
Les efforts ont porté sur un élargissement maximal de la plage de couple, afin
d’optimiser la motricité sur une plage de régime plus importante.
Steven Frossard
La légèreté des soupapes en titane (admission : 31 mm ; échappement : 25 mm)
diminue les masses en mouvement tout en offrant une grande fiabilité à haut
régime.
Ces soupapes ultra-légères sont dotées d’une queue extrêmement fine,
comparable à celle que l’on rencontre sur les Supersports.
Les soupapes
d’admission présentent une tête plus épaisse pour une résistance améliorée.
Les
soupapes d’admission et d’échappement sont fabriquées dans un nouveau
matériau en titane extrêmement rigide.
La forme des masses du vilebrequin améliore nettement son équilibrage.
Avec un
résultat proche de 60 %, l’équilibrage de la KX250F modèle 2011 est comparable à
celui de nos machines d’usine.
Ce pourcentage élevé participe à la réduction des
vibrations moteur, à la progressivité accrue de délivrance de la puissance et à
l’amélioration des performances à moyen et haut régimes.
Les radiateurs de 32 mm d’épaisseur et de 117,8 mm de largeur, dotés d’ailettes et
de faisceaux espacés, résistent bien au colmatage de boue et conservent ainsi leur
capacité de refroidissement.
Ils sont suffisamment solides pour s’affranchir de
supports de renfort, ce qui allège le poids global.
Une roulette de chaîne articulée améliore la progressivité du frein moteur en
atténuant le « trou » de transmission, lorsque le pilote coupe brusquement les gaz
et que le brin inférieur de la chaîne se tend brutalement.
Cette meilleure maîtrise de
la machine facilite l’entrée en virage.
Le cadre périmétrique en aluminium de la KX250F est une structure étroite et légère
constituée de pièces forgées, extrudées et coulées.
L’équilibrage et les réglages de la
partie-cycle ont été étudiés pour des pilotes confirmés.
La position du centre de gravité et
les dimensions principales du châssis (axe de bras oscillant, pignon de sortie de boîte et
axe de roue arrière) ont été choisies de sorte que le pneu arrière propulse la machine, au
lieu de tasser le train arrière à l’accélération.
Sur le modèle 2011, la partie-cycle
extrêmement véloce bénéficie d’une nouvelle fourche à fonctions dissociées de type SFF
(Separated Function Front Fork), beaucoup moins sujettes aux frictions, ce qui favorise le
confort de roulage et le travail de suspension.
Le meilleur équilibre gauche/droite ainsi obtenu améliore le comportement de la machine,
tandis que le châssis assoupli et la nouvelle répartition de rigidité du cadre amplifient
l’agilité de la moto et sa précision en virage.
La stabilité à grande vitesse, tellement
appréciée sur le millésime antérieur, reste quant à elle inchangée.
Châssis plus maniable
Si le cadre reste globalement identique à
celui de la version 2010, la rigidité répartie
différemment lui confère une flexibilité
latérale modérée.
Les fixations avant et latérales du cadre (autrement dit les supports moteur) ne sont
plus en aluminium mais en acier et s’amincissent (épaisseur des supports avant :
6,0 mm >> 4,5 mm ; latéraux : 8,0 mm >> 4,5 mm).
Van Horebeek
Le châssis gagne ainsi en flexibilité latérale, ce qui favorise sa maniabilité en virage.
La nouvelle répartition de rigidité procure plusieurs avantages :
- meilleure motricité de la roue arrière
- meilleure sensation d’accroche de la roue avant
- meilleure précision en virage, ce qui permet au pilote de suivre plus facilement la
trajectoire souhaitée
Le déport moins important des tés de fourche (23,5 mm >> 22,5 mm) contribue lui
aussi à renforcer la maniabilité, la précision en virage et l’accroche du train avant.
En outre, il donne l’impression d’une machine plus ramassée.
Séb Pourcel
Excellente motricité de la roue arrière
Le nouveau système de suspension
arrière Uni-Trak comporte un tirant
situé sous le bras oscillant, ce qui
permet d’augmenter l’amplitude du
débattement et autorise en retour un
réglage plus fin.
Des essais de roulage poussés ont permis de déterminer les valeurs idéales des
rapports de débattement et des réglages d’amortisseur assurant une motricité
maximale de la roue arrière.
Fourche SFF – une suspension dédiée à la compétition
La fourche à fonctions dissociées SFF
(Separated Function Front Fork) de Showa
fait ici sa première apparition sur une
machine de cross de grande diffusion.
Elle dissocie les fonctions d’amortissement
et d’absorption des chocs :
- Tube gauche de la fourche : élément
amortisseur
Tube droit de la fourche : ressort
Cette configuration assure à la fois
souplesse du travail et fermeté de
l’amortissement – une combinaison difficile
à obtenir avec une fourche conventionnelle.
Par ailleurs, le fait de pouvoir
employer un piston d’amortisseur plus
gros favorise non seulement la
progressivité du travail de
suspension, mais autorise en outre
une plus grande fermeté
d’amortissement.
La disparition de l’ensemble
amortisseur du tube droit libère de la
place pour un réglage de précharge,
dont la présence simplifie grandement
l’opération d’ajustement de la
précharge ou de l’assiette du train
avant (sur une fourche classique, seul
l’arrière se règle facilement - l’avant
nécessitant le démontage des tubes
de fourche et l’utilisation de colliers et
d’outils spéciaux.
Sur une fourche
SFF, la précharge/assiette avant et
arrière est simple et rapide à régler).
En complément du réglage de
précharge, la fourche SFF confirme
sa vocation compétition en facilitant
d’autres opérations d’entretien telles
que le réglage d’amortissement et le
changement des ressorts.
En améliorant l’équilibre droite/gauche, la fourche SFF augmente considérablement
la maniabilité.
Le fait de placer le ressort lourd dans le tube droit (et d’optimiser en
conséquence la robustesse des deux tubes) annule le déséquilibre de poids
antérieur, dû à la présence à gauche de l’étrier de frein et du disque.
L’ajout d’un restricteur du côté de
l’amortisseur et d’une biellette
d’articulation du côté du ressort
permet de conserver des sensations
naturelles.
Le placement du
restricteur permet d’optimiser les
caractéristiques d’amortissement,
tandis que la biellette d’articulation
garantit l’homogénéité de
l’amortissement gauche/droit et
concourt à une rigidité de fourche
idéale.
Sur la surface extérieure des tubes
internes de fourche, un revêtement en
titane très résistant réduit les frictions
(en leur évitant de coller) et améliore
ainsi la qualité d’amortissement et de
conduite.
La dureté superficielle de ce
revêtement bleu foncé rend
également les tubes moins sensibles
aux rayures et aux marques. (Une
particularité « spéciale compétition »
dont la KX250F est seule à disposer
dans cette catégorie.)
En outre, à l’intérieur des tubes externes de fourche, un revêtement spécial basse
friction Kashima permet d’améliorer le débattement (en particulier en début de
compression) et donc l’agrément du pilotage.
Suspension arrière à vocation compétition
Les nouveaux réglages de
l’amortisseur arrière – recalculés en
fonction de la nouvelle fourche SFF –
améliorent la qualité de
l’amortissement et de l’absorption.
L’amortisseur arrière offre un double réglage de compression qui permet d’ajuster
séparément l’amortissement à haute et à basse vitesse.
La bonbonne de l’amortisseur arrière bénéficie aussi d’un revêtement Kashima afin
de limiter les frictions et d'améliorer la progressivité de la suspension.
Inspiration usine et autres pièces de type compétition
De nombreuses pièces de type usine équipent la KX250F, dont ses freins avant et
arrière à disques en pétales.
Outre le fait qu’elle limite le poids non suspendu, leur
forme ondulée favorise le nettoyage des plaquettes et garantit donc un meilleur
freinage.
De plus, une protection évite d’endommager l’étrier de frein arrière.
Un guidon Renthal type usine en
aluminium est livré d’origine.
Le moyeu arrière sans ailettes à rayons décolletés réduit le poids non suspendu.
À l’instar des Kawasaki d’usine, les jantes bénéficient d’un revêtement d’alumite
noire.
De même, comme sur les motos d’usine américaines, les bouchons des tés de
fourche et le dispositif de réglage de l’amortisseur arrière sont revêtus d’alumite
bleue.
Un nouveau graphisme inspiré des machines d’usine renforce l’aspect racing de la
KX250F.
Interface pilote/machine
Dessinés dans un esprit privilégiant l'ergonomie, les éléments d’habillage composent une
ligne affinée qui offre au pilote une position naturelle avantageant la vitesse.
Les ouïes bicolores, fabriquées par
un procédé de moulage bi-injection,
contribuent à affiner la silhouette.
Les caches latéraux bicolores sont également élaborés à l’aide de ce
même processus.
Comme les ouïes, ils affinent la
silhouette générale de la moto.
Un
décrochement dans le cache droit
permet de refroidir le silencieux.
Le cadre s’élargit au niveau des chevilles pour permettre de mieux caler la machine,
et s’affine au niveau de la courbe située sous la selle pour offrir une position de
conduite plus ramassée.
Le dessus de la selle est antidérapant pour permettre un bon maintien en position
assise, et les côtés sont lisses pour favoriser la mobilité du pilote.
Le motif des flancs de la selle a été
revu afin d’augmenter l’adhérence.
Steven Frossard
Sa structure en uréthane lui permet de conserver plus longtemps sa forme initiale.
Le dessin des repose-pieds s’élargit pour offrir une meilleure prise et une excellente
sensation d’appui.
La gaine du câble d’embrayage comporte un dispositif de réglage rapide de bonne
dimension, qui permet au pilote d’ajuster plus facilement le jeu en roulant.
La poignée de gaz dispose d’une barrette intégrée qui assure une meilleure
préhension de la poignée.
Le dessin des poignées courtes et légères vise à offrir une excellente prise en main.
Grâce au traitement des parois du
cylindre par électrofusion, la surface
offre une bonne rétention de l’huile.
De plus, le molybdène qui en
recouvre la surface lui permet de
mieux résister à l’échauffement et
améliore ainsi sa longévité.
Châssis
Le bras oscillant en alliage fait appel à une partie avant en fonte d’aluminium, à des
poutres coniques hydroformées et à des tendeurs de chaîne forgés.
Le bras oscillant gagne en longueur pour accueillir le diamètre élargi de la couronne
; c’est désormais le même que sur la KX450F. La chaîne s’allonge également pour
passer de 112 à 114 maillons.
Un large sabot moteur en matière synthétique offre une excellente protection pour
un poids minime.
Le patin en plastique du guide-chaîne est désormais plus épais pour renforcer la
résistance à l’usure.
Divers
Pièces proposées en option pour le moteur :
- Rotors d’allumage de différentes inerties (8,5 ; 9,5 kg•cm2 ; d’origine : 9,0 kg•cm2)
- Pignon de sortie de boîte de 12 dents (d’origine : 13 dents).
Pièces proposées en option pour le châssis :
- Support pour guidon de ø 28,6 mm (d’origine : ø 22,2 mm),
- Couronnes en aluminium et en acier (48 - 52 dents ; d’origine : 50 dents)
- Disques de freins pleins en pétales pour terrains boueux
- Différents ressorts pour la fourche (8,7 ; 9,1 ; 9,5 N/mm ; d’origine : 9,1 N/mm) et
l’amortisseur (47 ; 48,1 ; 49 ; 50 ; 51 ; 52 ; 53 ; 53,9 N/mm ; d’origine : 51 N/mm).
Un témoin lumineux d’injection
(disponible en option) signale tout
problème éventuel d’alimentation.
Pour permettre aux « Verts » de conserver leur suprématie, les ingénieurs Kawasaki ont
apporté au moteur et au châssis certaines modifications destinées à rehausser leurs
performances.
Xavier Boog
Le monocylindre 4-temps de 449 cm3 à refroidissement liquide délivre une puissance
percutante des bas aux hauts régimes. La plage de puissance très exploitable et
l’accélération nerveuse déversent un torrent de couple qui permet aux pilotes de solliciter
les gaz et ce, dès le bas régime.
Outre ses avantages inhérents, le système d’injection affranchit la KX450F du problème
de retard à l’accélération, en particulier après les réceptions de sauts.
S’il comportait déjà
des pièces et des réglages inspirés des machines de compétition, comme le piston
hautes performances à calotte interne en pont (introduit pour la première fois sur un
modèle de série avec la KX450F 2010), le moteur 2011 bénéficie de nouveaux
ajustements qui améliorent la réponse à bas régime, l’agrément de la sélection et mettent
l’échappement en conformité avec les normes de bruit plus strictes.
Le piston haute performance, de
conception identique à ceux des
machines d’usine, améliore les
performances à tous les régimes.
Sa
jupe courte, ses nervures externes de
renfort et sa calotte interne en pont
(exclusivité sur une machine de série)
dotée d’un renfort interne affleurant lui
procurent plus de légèreté et de
solidité.
Les masses de vilebrequin, de forme conique, améliorent nettement son équilibrage. Avec un résultat proche de 60 %, l’équilibrage de la KX450F modèle
2011 est comparable à celui des machines officielles de Chad Reed et Ryan
Villopoto.
Ce pourcentage élevé participe à la réduction des vibrations moteur, à la
progressivité accrue de délivrance de la puissance et à l’amélioration des
performances – en particulier à bas régime où le gain de nervosité est sensible.
Outre le fait de produire une puissance électrique qui facilite les démarrages,
l’alternateur de grand diamètre améliore les sensations moteur à l’ouverture
partielle des gaz.
Les changements apportés au programme et aux réglages de l’UCE ainsi qu’au
circuit primaire d’allumage améliorent la réponse à bas régime.
Qui plus est, ils
prolongent la durée d’étincelle à la bougie afin d’optimiser la combustion.
Sur les modèles européens, des
chicanes ménagées dans la chambre
du silencieux canalisent les gaz
d’échappement vers la garniture de
laine de verre afin d’atténuer la
sonorité.
Le diamètre d’extrémité du
pot d’échappement passe à 38,3 mm.
L’intérieur du silencieux a été revu
pour se conformer aux stricts critères
de mesure du bruit, fixés à 2 m
maximum de l’échappement (115 dB).
Sélection plus agréable
Le mécanisme de sélection redéfini offre plus de fermeté lors du passage des
rapports.
À l’extrémité du sélecteur, le roulement qui sert à faire tourner le cliquet de
came de sélection s’élargit en diamètre (16 mm >> 18 mm) et la dureté du ressort
augmente en conséquence de 40 %.
Système à injection sans batterie
particularités principales idem 250 voir ci-contre
Un injecteur de pulvérisation ultra-fin à 12 trous vaporise des particules
sous forme de gouttelettes de 60 μ
pour libérer la puissance en douceur
et améliorer la réponse des gaz à
l’ouverture partielle du papillon.
L’injecteur a été calé sur 45° – soit l’angle optimal pour renforcer la puissance à
mi-régime.
La pompe à carburant, en aluminium à fond plat, est implantée dans le
réservoir d’essence en plastique.
Pour 2011, l’angle de montage de la
pompe à carburant pivote de 55° pour
plus de fiabilité.
Autres caractéristiques sportives du moteur
Les réglages du moteur ont été étudiés pour que la courbe de couple suive le plus
longtemps possible la limite de traction que peut assumer le train roulant (faute de
quoi la roue arrière patinerait, ce qui pénaliserait la progression de la machine).
Les efforts ont porté sur un élargissement maximal de la plage de couple, afin
d’optimiser la motricité sur une plage de régime plus importante.
La position quasi-verticale du moteur (angle d’inclinaison vers l’avant de 3°
seulement) permet un positionnement idéal du centre de gravité de la moto, afin
d’assurer une motricité maximale.
Lors du moulage de la culasse, un revêtement spécial a été appliqué à l’intérieur
des conduits d’admission afin de les lisser, ce qui augmente l’efficacité de
l’admission à tous les régimes.
La légèreté des soupapes en titane (admission : 36 mm ; échappement : 31 mm)
diminue les masses en mouvement tout en offrant une grande fiabilité à haut
régime.
Les coupelles de ressorts de soupapes en aluminium réduisent également les
masses en mouvement et assurent un parfait rappel à haut régime.
Des doubles ressorts permettent aussi de réguler le travail des soupapes et de
réduire la hauteur de culasse.
Les radiateurs de 32 mm d’épaisseur et de 127,8 mm de largeur, dotés d’ailettes et
de faisceaux espacés, résistent bien au colmatage de boue et conservent ainsi leur
capacité de refroidissement.
Ils sont suffisamment solides pour s’affranchir de
supports de renfort, ce qui allège le poids global.
Le dispositif à vis de tension de la chaîne de distribution est équipé d’un ressort de
sécurité.
Dans la mesure où ce système atténue automatiquement les vibrations
issues d’une chaîne détendue, les risques d’incident mécanique en course s’en
trouvent nettement réduits (faute d’un bon réglage, les systèmes non automatiques
risquent de décaler la distribution en tendant trop fortement la chaîne de
distribution).
Grâce à l’étagement rapproché des 5 rapports de la boîte, à sa douceur de
sélection et aux performances à bas régime de la KX450F, le pilote peut désormais
attaquer les passages difficiles sur un rapport plus élevé.
Ceci limite les
conséquences d’une brusque sollicitation (involontaire) des gaz et lui permet de se
concentrer sur la course, plutôt que sur le dosage de la poignée.
Jeremy Van Horebeek
Si le moteur vient à caler en course, le pilote n’a bien sûr qu’une chose en tête :
repartir le plus vite possible !
C’est pourquoi la KX450F bénéficie d’un système de
décompression automatique.
Ce système centrifuge à masselottes, situé en bout
d’arbre à cames d’échappement, facilite le démarrage de la même façon qu’un
décompresseur à levier classique.
Une roulette de chaîne articulée améliore la progressivité du frein moteur en
atténuant le « trou » de transmission, lorsque le pilote coupe brusquement les gaz
et que le brin inférieur de la chaîne se tend brutalement.
Cette meilleure maîtrise de
la machine facilite l’entrée en virage.
Le cadre périmétrique en aluminium de la KX450F est une structure étroite et légère
constituée de pièces forgées, extrudées et coulées.
L’équilibrage et les réglages de la
partie-cycle ont été étudiés pour des pilotes confirmés.
La position du centre de gravité et
les dimensions principales du châssis (axe de bras oscillant, pignon de sortie de boîte et
axe de roue arrière) ont été choisies de sorte que le pneu arrière propulse la machine, au
lieu de tasser le train arrière à l’accélération.
Pour 2011, quelques retouches ont été
apportées au cadre et aux organes de suspension afin d’améliorer la prise de virage, la
motricité de la roue arrière, l’impression d’accroche de la roue avant et la précision en
virage.
Pour autant, la KX450F conserve toute sa stabilité à vitesse élevée, une qualité
très appréciée.
Jeremy Van Horebeek
Suspensions de compétition
La fourche Kayaba AOS
(Air-Oil-Separate) est équipée de
deux cartouches distinctes pour l’huile
et l’air, ce qui assure une qualité
d’amortissement constante lors des
séances prolongées.
Des joints spi
basse friction concourent à un travail
plus souple.
Les éléments internes des tubes de fourche s’allègent de 50 g de chaque côté (soit
100 g au total).
Les nouveaux réglages d’amortissement de la fourche complètent les modifications
apportées au cadre et aux collets d’axe de roue avant, pour favoriser le travail de
suspension et d’absorption.
La surface externe des tubes de fourche internes bénéficie d’un traitement ultradur
DLC (Diamond-Like Carbon) qui réduit les frictions (en lui évitant de coller) et
améliore ainsi la qualité d’amortissement et de conduite.
Ce revêtement conserve
son efficacité lorsque la fourche est soumise à des forces latérales qui gênent
généralement le coulissement, en virage par exemple.
Cette dureté de surface
accrue rend les tubes moins sensibles aux rayures et aux marques.
En outre, à l’intérieur des tubes externes de fourche, un revêtement spécial basse
friction Kashima permet d’améliorer le débattement (en particulier en début de
compression) et donc l’agrément du pilotage.
Steven Frossard
La redéfinition des réglages de
l’amortisseur arrière s’ajoute aux
modifications apportées au cadre et
aux collets d’axe de roue avant, pour
favoriser le travail de suspension et
d’absorption.
L’amortisseur arrière offre un double réglage de compression qui permet d’ajuster
séparément l’amortissement à haute et à basse vitesse.
La bonbonne de l’amortisseur arrière bénéficie aussi d’un revêtement Kashima afin
de limiter les frictions et d'améliorer la progressivité de la suspension.
Le profil du piston a été retouché afin de réduire les variations de son jeu et de
restreindre encore les émissions polluantes.
Placée sur le corps de papillon, la molette de réglage du ralenti permet au pilote
d’augmenter le régime moteur lors des démarrages à froid.
Le vilebrequin et la bielle ont été rigidifiés par trempe et traitement au carbure.
Les lobes d’arbres à cames et les portées des basculeurs bénéficient d’un
traitement de surface au nitrure qui leur procure longévité et fiabilité à haut régime.
Un grand volet placé à l’intérieur du filtre à air empêche la boue d’y pénétrer.
Le silencieux contient une nouvelle
garniture à fibres longues qui résiste
beaucoup mieux à l’éjection.
Ainsi, sa
fréquence de remplacement peut être
divisée par deux.
Châssis
Le bras oscillant en alliage fait appel à une partie avant en fonte d’aluminium, à des
poutres coniques hydroformées et à des tendeurs de chaîne forgés.
Conçu pour recevoir la pompe à carburant, le réservoir d’essence en plastique est
fabriqué suivant un procédé de moulage rotatif (ou rotomoulage) qui diminue le
poids.
Un large sabot moteur en matière synthétique offre une excellente protection pour
un poids minime.
Le patin en plastique du guide-chaîne est désormais plus épais pour renforcer la
résistance à l’usure.
Un guidon Renthal type usine en
aluminium est livré d’origine.
A côté de la profusion d'innovations techniques dont bénéficieront ses consoeurs la KLX 450 R fait figure de "coquette" puisque seul sa décoration fera l'objet d'une évolution pour 2011.