E1 : Eero Remes a profité de ses bases de cross pour s'offir sa 1ère victoire (le 1er jour) en Enduro 1 aux dépends des gros bras de la catégorie Antoine Méo et Johnny Aubert encore convalescent.

Une discipline qui a frappé fort en excluant Cristobal Guerrero pour tricherie et moto non conforme...

Plus d'une heure et quart, c'est le temps passé par les pilotes les plus rapides en spéciale lors de la première journée du Grand Prix Maxxis de Pologne.

Autant dire un véritable test à l'effort.

La sensation du jour vient de l'Enduro 1, où Eero Remes (SF-KTM) s'offre tout simplement sa première victoire en Grand Prix.

Grâce notamment à son expérience du motocross, le Finlandais remporte facilement cette journée sur un parcours que l'on pourrait qualifier de scandinave.

C'est une joie immense pour moi de remporter cette première victoire en Championnat du Monde.

J'ai fait de bonnes spéciales, hormis dans la dernière Cross Test où j'ai chuté.

J'aime particulièrement les conditions de course ici, avec ce terrain sablonneux.

Les héros du début de saison se sont faits discrets et Antoine Méo (FRA-HVA) avait le regard noir à son arrivée au paddock.

Le leader du championnat termine à une inhabituelle quatrième place, après avoir écopé d'une minute de pénalité pour pointage en avance.

Johnny Aubert (FRA-KTM) quant à lui tente de retrouver des sensations sur une moto.

Malgré une amélioration légère de son état de santé, le Français en proie à des problèmes d'équilibre n'a pas encore retrouvé tous ses moyens et termine troisième.

La journée est également marquée par la disqualification de Cristobal Guerrero (ESP-YAM), la moto de l'Espagnol n'étant pas conforme à celle présentée lors des vérifications.

Chez les ENDURO 2, Mika Ahola (SF-HM) a pris un nouvel ascendant sur Ivan Cervantes (ESP-KTM) dans la course au titre.

Plus rapide de 12.96 secondes sur le terrain de prédilection de l'Espagnol, le Finlandais signe sûrement une victoire capitale dans la véritable guerre des nerfs engagée entre les deux pilotes.

Comme en Italie trois semaines auparavant, la troisième place de la catégorie fait l'objet d'un duel entre Thomas Oldrati (ITA-KTM) et Pierre-Alexandre Renet (FRA-KTM).

Le Français a perdu beaucoup de temps en chutant dans la deuxième spéciale du matin, mais sa remontée lui permet de dépasser Oldrati dans l'ultime spéciale.

Pour 1.52 seconde, Renet monte sur le podium de l'E2.

Les stars du Maxxis FIM EWC ont redécouvert un tracé identique à celui de 2008, avec des liaisons relativement roulantes et surtout des chronos interminables, dont une Cross Test offrant dix longues minutes de grands sauts et de passages à haute vitesse.

David Knight

C'est justement dans cette spéciale que le challenger de l'Enduro 3, Christophe NAMBOTIN (FRA-GAS) est contraint à l'abandon, sa chaîne ayant déraillé et formé un noeud autour de son pignon de sortie de boîte.

Chez les Juniors , Jérémy Joly (FRA-HM) tient enfin son premier succès de la saison.

Au terme d'une course palpitante avec son grand rival Lorenzo Santolino (ESP-KTM), Joly s'impose pour seulement 23 centièmes.

Le généreux Robert Kvarnstrom (SWE-GAS) renoue avec la joie d'un podium en Grand Prix en terminant troisième.

L'Espagnol Cristobal GUERRERO (ESP-YAM), sanctionné pour avoir changé de moto la veille, paye le prix fort de sa tricherie puisqu'il est disqualifié et donc interdit de départ dans la catégorie ENDURO 1

Pour Antoine MEO (FRA-HVA) il était question de revanche lors de cette seconde journée de compétition.

Franchement agacé par les erreurs commises la veille, et notamment sa pénalité pour pointage en avance, le leader du championnat a su se reconcentrer dès les premières spéciales, en sortant l'attaque maximale et le pilotage spectaculaire qu'on lui connait.

L'officiel Husqvarna a donc passé une bonne partie de la journée la tête au-dessus du garde boue avant, dans sa position caractéristique.

Il remporte cette seconde manche avec une avance solide de 53 secondes.

Hier j'ai fait des erreurs de débutant. J'étais un peu énervé.

Aujourd'hui je voulais une revanche et j'ai attaqué de la première à la dernière spéciale.

Je suis heureux car cela faisait un moment que je n'avais pas roulé aussi vite, sans commettre d'erreur.

Nous sommes à la moitié du championnat et je pense que le plus dur reste à faire.

Quand je me bagarrais avec Johnny j'étais plusconcentré.

Là je me suis fait avoir par Eero Remes qui roulait très bien sur cette course.

Je pense que lors des prochaines courses il va falloir que je me concentre encore plus.

Pour autant le vainqueur du samedi, Eero REMES (SF-KTM) n'a pas faibli.

D'une surprenante régularité, le maître du pilotage dans le sable prend une belle deuxième place chez les Enduro 1.

Avec le même bagage en motocross que Remes, Matti Seistola (SF-HVA) talonne son compatriote Finlandais au classement avant d'abandonner en toute fin de course.

La troisième place revient à Johnny AUBERT (FRA-KTM).

Toujours en proie à des problèmes d'oreille interne, il a tenté de garder la concentration dans les longues spéciales de 8 à 10mn.

La catégorie E2 est notamment marquée par l'abandon de Fabien Planet (FRA-SHE), victime de problèmes mécaniques.

De son côté, Rodrig Thain (FRA-TM) n'a pas pu rouler au niveau qu'il souhaitait, victime de ses suspensions.

Il reste sixième, derrière le surprenant Hans Vogels (NED-HSB), très à l'aise dans le sable comme tout pilote Néerlandais qui se respecte.

On retrouve l'intéressant duel entre Thomas Oldrati (ITA-KTM) et Pierre-Alexandre Renet (FRA-KTM) pour la troisième place de la catégorie.

Les styles des deux hommes sont opposés, entre le pilotage nerveux et léger de l'Italien face aux attaques généreuses et précises du puissant Français.

Mais cette fois-ci Oldrati tient sa revanche, il vole la troisième place sur le podium à Renet pour 72 centièmes.

Pour la victoire, il y avait fort à parier sur Ivan Cervantes (ESP-KTM).

Déjà la veille dans les dernières spéciales défoncées par les passages répétés des motos, l'Espagnol signait les meilleurs temps.

Son adversaire Mika Ahola (SF-HM) l'a bien compris et il a tenu à s'accrocher tout au long de la journée au train de Cervantes, en espérant une erreur de sa part.

C'est justement dans la toute dernière spéciale que l'Espagnol part à la faute, perdant peu de temps mais suffisamment pour laisser filer la victoire, au profit de Mika Ahola pour un souffle de 80 centièmes seulement.

Le Finlandais a désormais 12 points d'avance en tête du classement général de l'E2.

Depuis le samedi, la donne du EWC en Enduro 3 a été complètement bouleversée.

Désormais leader serein du championnat, David Knight (GB-KTM) peut s'offrir un temps de respiration dans la bagarre qui l'oppose à Christophe Nambotin (FRA-GAS) pour le titre.

La victoire revient au Français qui devra désormais remporter les prochaines épreuves en espérant également un coup de pouce du destin pour espérer renverser la situation.

Le pilote Gas Gas s'impose dans la catégorie avec une avance importante de 56 secondes.

Deuxième du jour, Simone Albergoni (ITA-KTM) remporte la confrontation directe avec son coéquipier Knight troisième à 20.64 secondes, mais à une bonne distance du vainqueur Français.

Les féminines disputent en Pologne la deuxième épreuve de la Female Enduro World Cup.

À l'issue de cette première journée, la Française Ludivine PUY (FRA-GAS) s'impose confortablement devant sa compatriote Blandine DUFRENE (FRA-GAS).