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ACCUEIL : les CONSTRUCTEURS - HUSABERG - 2010 - essais FS 570 supermotard
 
 
HUSABERG FS 570 2010
 
une supermoto hypersportive
 

Deux ans après l'essai du modèle 2008 nous voilà de nouveau sur le superbe complexe Actua Racing de St Laurent de Mure aimablement prêté par Stéphane Andlauer pour tester la nouvelle Husaberg FS 570 2010.

Entretemps une révolution est passée par là, au sens propre comme au sens figuré puisque le moteur de l'Husa a effectué une rotation dans son cadre pour se présenter à nous de façon inédite jusqu'alors.

C'est à dire avec ce nouveau moteur "inversé" à 70° que les top pilotes du mondial d'enduro utilisent depuis un an déjà.

 
 
 
 
 
 
 
l'essai du poireau par Adrien
 
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1er contact avec la machine chez KTM-Husaberg France du côté de St Priest.

Briefing avec le mécano et Ludovic Roux, respondable d'Husaberg pour la France.

Déjà elle est belle, presque aussi blanche que sa devancière était noire! La beauté c'est pas essentiel mais ça aide!

 
l'équipe d'Husaberg et Laurent Prieri
 
Pour des questions purement pratiques de manutention la 570 n'est pas montée avec sa béquille automatique...
Mais elle la possède bien et sauf allergie particulière je vous la conseille fortement.
En effet la béquille est quasi collée au cadre et pour aller la chercher avec des grosses bottes de Supermot' une fois repliée c'est pas top!
 
ça fait rêver...
 

Je laisse à Laurent Prieri le soin d'ausculter le comportement de la machine pour les compétiteurs et les pilotes de tous niveau.

Perso c'est uniquement l'usage disons loisir-sportif que j'entends décrire pour tous ceux qui aimeraient s'offrir ce beau jouet sans forcément tâter de la compétition ou du circuit tous les week end!

 
 

Pas de clé de contact, pas de blocage de la direction, pas de bouchon de réservoir à clé. Rien de rédhibitoire mais il faut le savoir!

Si vous devez aller bosser avec prévoyez de l'avoir sous les yeux toute la journée ou, encore mieux, de la faire passer dans le monte charge de votre boite pour la garer directement dans votre... bureau!

 
 

Première pression à froid (comme la bonne huile d'olive) sur le démarreur pour laisser la machine s'initialiser.


Seconde pression et 1ère surprise : ça sonne bien grave au niveau du pot d'échappement, un peu à la manière de sa cousine éloignée de chez KTM.

A propos de pot un conseil du mécano le changer contre un Akrapovic sera un plus!

 
 

Deuxième surprise en l'enfourchant, la selle bleue du plus bel effet est "confortable", plus confortable en tous les cas que celle de mon DRZ et dans mon souvenir que celle de la version 2008.


Effet placebo ou réalité? Il faudrait avoir les 2 modèles consécutivement sous les fesses pour en juger définitivement.

 
 

On démarre et 3ème surprise la boite de vitesse me convient à merveille.

Rien de rugueux ni de brutal ou d'imprécis, chaque passage se fait avec une certaine onctuosité, je sais ça peut paraître curieux comme terme pour une "hypersportive" mais c'est l'effet que ça produit!

 
 

Les embouteillages, les premiers freinages!

Oups attention ça freine fort donc méfi de bien régler la garde de votre poignée à votre goût, ce que je n'avais pas fait, afin de ne pas risquer la glissade au sortir de la concession surtout s'il pleu ce jour là.

 
 
A propos j'oubliais! Sacrifiant à la mode du moment comme beaucoup de ses consoeurs de tous horizons la FS 570 est doté de 3 cartographies différentes : pluie, normal et sport pour faire court!
 
 

Pour ce tout 1er contact elle est configurée en mode normal grace au tout petit petit petit bouton... sur le guidon (ce qui est un bon point) mais il vous faudra retirer les gants et mettre les lunettes pour changer de mode.

 
 

Mon souvenir de 2008 c'était des vibrations à n'en plus finir et à des fréquences très rapprochées dans les cale pieds et dans les poignées.


A ce niveau c'est terminé sur ce modèle 2010! Ca vibre un peu : plus que mon DRZ SM et beaucoup moins qu'une LC4!


Mais et d'une les fréquence sont plus espacées et de deux les vibrations remontent plutôt au niveau de la selle et du bassin ce qui est nettement plus confortable à mon goût que dans les extrémités.

 
 
Les habitués des roadsters seront sans doute surpris mais tous les conducteurs de supermotards, même du dimanche comme moi, ne devraient pas se trouver gênés par ce qui s'apparente plus à une symbiose avec le moteur qu'à un shaker sur roues!
 
 

Petit plein d'essence. Le bouchon se retire en appuyant sur un petit (encore) clip.


Avec des gants c'est moyen et si c'est en hiver et que vous avez les mimines quelque peu engourdies je n'ose y penser.


A mon avis, si elle s'avère possible, une substitution avec un bouchon bêtement vissé s'impose.


D'autant plus qu'il faut de nouveau reclipser le machin en réappuyant sur le petit tchitchou pour rebloquer le bouchon!

 
 

10 litres de réservoir et une réserve possible de 3 litres au milieu du cadre grace à un réservoir d'appoint.
Voilà qui est astucieux pour augmenter l'autonomie de qui veut viroler pleins gaz dans certains coins un peu dépourvus en stations services.

 
 

Direction le circuit Actua Racing de St Laurent de Mure, on enquille donc... de l'autoroute.


Là en revanche pas de doutes c'est le jour et la nuit avec les modèles 2008 qui s'avéraient quasiment pénibles sur autostrade.


Avec cette nouvelle 2010 les portions d'autoroute s'avalent sans appréhension et même avec un certain plaisir, car non seulement ça pousse... fort mais en plus ça pousse dans des conditions de confort tout à fait acceptables.

 
 

A 110 c'est peinard et à 130 tout à fait tranquille pour peu qu'on adopte une position un peu plus ramassée comme sur n'importe qu'elle bécane où le corps fait prise au vent.

Et si l'envie vous vient d'aller taquiner de plus hautes vitesse comme je l'ai fait... sur le circuit bien sur, on est surpris de constater que ça pousse jusqu'à 170 sans aucun problème et que, surtout, le train avant ne louvoie pas d'un poil, engendrant un sentiment de sécurité sacrément réconfortant.

 
 

Pour cause de normes d'homologation le modèle d'essai comportait une couronne un peu "édentée"!


De ce fait la 6, même en mode sport, se révélait quasiment inefficace, si ce n'est pour cruiser le nez au vent, ce qui n'est pas forcément le but recherché sur ce type d'engin.

Donc là aussi prévoir une évolution adaptée à vos goût et à votre mode de conduite!

Mais encore une fois la conduite de cette nouvelle FS 570 sur des portions droites pourra s'envisager sans aucune crainte ni inconfort!

 
 

Comme j'ai signé une décharge avant de partir faire mon petit tour et que je sais que Mototribu ne me paiera pas les réparations en cas de... je préfère aborder les ronds points et autres joyeusetés avec une certaine retenue.


Si cette 570 ne possède pas la vivacité de ma petite DRZ il n'en demeure pas moins qu'on la sent beaucoup plus alerte que sa cylindrée ne pourrait le laisser supposer.

Et c'est pas l'envie qui me manque mais bon soyons raisonnable et prudent ce n'est pas la mienne!

 
 

L'accueil de Stéphane Andlauer sur le circuit de St Laurent de Mure est au top comme d'habitude.


Direction illico presto le grand anneau du complexe Actua Racing où l'on rencontre 2 kart conduits par des motards passionnés tout comme nous et avec lesquels la cohabitation sera parfaite!

Combi, bottes et dorsale enfilées c'est parti pour plusieurs tours de circuit mais cette fois-ci en mode sport.

 
 

Là c'est plus la même chanson!


La puissance est beaucoup plus tangible dans la poignée droite et les virages serrés pour le blaireau moyen que je représente doivent se négocier avec attention parce que la poignée de gaz est devenue beaucoup plus sensible et cette fois-ci dès qu'on ouvre ça envoie vraiment!

 
 

A ce propos les pneus d'origine, Michelin Pilot Power, ne me semblent pas particulièrement adaptés à la sportivité de cette Husaberg qui mérité beaucoup mieux.

Une autre monte nettement plus sportive dans cette marque là ou une autre seraient plus à la hauteur des qualités et des possibilités réelles de la moto!

 
 

Comme je l'ai dit plus haut ce n'est pas moi qui la pousserai dans ses derniers retranchements sur circuit!

Cependant on sent bien que cette Husaberg FS 570 allie à la fois puissance et maniabilité : le choix du Roi!

 
 

Avec plus d'audace on la sent capable de générer un max de sensations sans pour autant souffrir de "l'inertie" des grosses cylindrées.


Il faudrait pouvoir tester coup sur coup "l'ancienne 650" et cette nouvelle 570 pour en être certain à 100% mais il est quasiment sur que la nouvelle position du moteur et du vilebrequin judicieusement disposés au centre de gravité de la moto sont pour quelque chose dans cette sensation d'agileté.

 
 
Même si au 1er coup de guidon elle parait un peu moins vive que la 450 2008, un apprentissage plus long doivent sans problème permettre de parvenir au même résultat dans les enchaînements rapides ou les épingles et les virolos de montagne.
 
 

Le fait est qu'à peine j'avais posé le pied par terre que déjà l'envie de remonter dessus me tenaillait.

Et surtout j'étais impatient de pouvoir, avec un tout petit peu plus de connaissance de la moto, la conduire de nouveau sur route, en mode sport.

 
 
En ville le mode sport s'avère superflu voire inadapté.
A moins de vouloir faire le kéké en wheeling à chaque démarrage et de taxer les autres 2 roues d'un feu à l'autre ce qui me semble un usage ridicule pour un tel pur sang.
 
 
En revanche sur route ouverte il est clair de chez limpide que cette moto c'est le pied et que bon nombre de soit disant sportives vont devoir s'accrocher pour pouvoir ne serait-ce qu'entrevoir votre plaque d'immatriculation pour peu que vous la meniez comme il faut.
 
 

Non seulement cette Husaberg est une arme dans les virages et autres virolos, ça c'est clair.


Mais alors dans les courbes rapides, pourtant le terrain de jeu de prédilection des hypersport, l'Husaberg est un rail.

Chaussée des pneus adéquats vous devez pouvoir envoyer tout ce que vous voulez sur l'angle et les R truc et autre GSX machin n'ont qu'à bien se tenir pour vous suivre.


Sa stabilité à très haute vitesse - compte tenu de sa cylindrée et du modèle - en ligne droite se révèle identique en courbe et là c'est le pied!

 
 

Bref vous l'aurez compris quand il a fallu que je la rende j'avais un peu beaucoup les boules!


Je n'aurais eu qu'une envie c'est de me la descendre par chez moi dans le sud et lui faire enquiller toutes mes routes favorites de la fraîche jusqu'à la tombée de la nuit!

 
 

Malheureusement mon budget actuel ne me permet pas d'en faire l'acquisition mais je n'ai qu'un souhait c'est que ce soit possible un jour prochain!


Cette Husaberg peut paraître un peu chère mais à mon sens elle les vaut bien. On a rien sans rien.

 
 

D'autant plus qu'à part ses gommes on peut la prendre telle quelle et "s'envoyer en l'air" immédiatement sans autre investissement.


L'Akrapovic pourra il est vrai s'avérer nécessaire mais seulement dans un second temps.

Ceci dit savoir déjà s'en servir et l'apprivoiser telle quelle dans le mode sport devrait vous permettre de passer de bien belles heures à son guidon.

 
 

La préconisation est à 100 heures. Il n'y a aucune raison qu'en mode loisirs cette "préco" ne soit pas justifiée.
Ce qui laisse largement le temps d'en profiter avant de mettre un peu les mains dedans!

En conclusion allez l'essayer ça m'étonnerait que le plaisir ne soit pas au rendez-vous!

 
 
 
 
 
 
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Laurent Prieri
 
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Laurent Prieri est pilote de Supermotard dans la catégorie Prestige.

Il participe régulièrement aux manches du championnat de France.

 
Laurent Prieri à l'Alp d'Huez 2009
 
 
l'essai du pilote par Laurent Prieri
 
1. premier constat visuel
 
L'esthétique général est complètement modifié, la nouvelle position du moteur n'y est pas étrangère, le cadre est nouveau, le pot est presque "moulé "contre le moteur, son coude est protégé des éventuelles projections.
 
Laurent Prieri et Ludovic Roux respondable Husaberg France
 
Comme le moteur cette solution technique est différente par rapport aux modèles japonais.
 
 
Les fils électriques sont mieux camouflés que sur les précédents modèles, on note la présence d'un levier d'embrayage "retournable", ce dernier étant toujours hydraulique.
 
Laurent Prieri et Ludovic Roux respondable Husaberg France
 
Les tés de fourches sont des modèles supermotard , avec un angle de chasse spécifique à notre discipline : petit détail les couples de serrage sont gravés sur les tés afin d'éviter de "bloquer" le fonctionnement des nouvelles fourches à cartouche.
 
 

Un potentiomètre permet de régler 3 courbes d'allumage:

1 : Soft, qui sert pour les roulages sur le mouillé ou
une utilisation de carburant de mauvaise qualité.

2 : Normal pour un usage en ville

3 : Sport: pour une utilisation sur Circuit ou pour les amateurs de sensations sur route

 
 
Une option permet de rajouter un réservoir additionnel de 3 litres sous la selle
 
 
Les roues sont des modèles Tubeless, ce qui permet de gagner environ 1,5 kg et permettent surtout de gagner en agilité.
 
 
Un kit avec une couronne de 10 dents de plus et une chaîne plus longue sont également fournis.
 
 
Côté option, pour les férus de mise au point, il existe au catalogue "Power parts" un kit informatique pour le réglage de l'injection.
 
 
 
La moto est toujours équipée d'un étrier de frein avant Magura à fixation radiale et de suspensions White Power.
 
 
 
2. essais
 
Une simple pression sur le bouton du démarreur permet de mettre en route le moteur qui émet un son très "street légal", qui n'est pas pour nous déplaire surtout par les temps qui courent.
 
 
La position de conduite est dans la norme de ce genre de machine, après quelques tours de roues en position "Normal", je décide de passer en mode "sport" pour mieux profiter de toute la puissance du moteur.
 
 
Il est assez bien rempli, on sent que l'échappement d'origine demande à être remplacé par un modèle racing pour profiter pleinement de la moto sur circuit, le kit grande couronne doit faire aussi des merveilles sur circuit.
 
 
Les freins : pour une utilisation route la version d'origine est suffisante aussi bien au niveau moteur, que du freinage avant.
 
 
Le moteur , avec son vilebrequin central permet de gagner en agilité par rapport aux anciens modèles, les roues Tubeless ne sont pas étrangères à ce phénomène non plus.
 
 
Le moteur présente également beaucoup moins de vibrations que les anciens modèles.
 
 
Côté suspensions nous avons là des éléments bien connus, la nouvelle fourche à cartouche interne remplit son rôle à merveille, c'est précis et il n'y a pas de mauvaise réactions du train avant.
 
 
Concernant l'amortisseur arrière, l'absence de biellettes m'a un peu surpris par rapport à ma moto (Kawasaki), mais après un petit temps d'adaptation et quelques clics sur les réglages de détente et compression on peut régler la moto à sa convenance.
 
 
La monte de pneus d'origine est bien suffisante pour pouvoir se faire plaisir sur route sans avoir de mauvaises surprises, pour rouler sur circuit à l'occasion éventuellement.
 
 
Cette machine affiche une finition à la hauteur de son tarif et ne demande aucun investissement nécessaire pour se faire plaisir sur route et aller goûter aux joies de la piste si l'occasion se présente.
 
 
Certains pourront lui reprocher l'absence de bouchon de réservoir à clef, de clef de contact ou une homologation 1 place, mais ces détails ne pèsent pas lourd dans la balance face au niveau de finition et aux pièces de qualité présentes sur cette machine.
 
 
 
pour la compétition
 
Le mode sport est évidement obligatoire, la jante arrière demandera à être remplacée par un modèle 5 pouces pour que les pneus soient moins "pincés" et adoptent un profil plus rond , ce qui facilitera les mises sur l'angle.
 
 
L'équipement street légal devra être retiré et un récupérateur devra être monté (voir catalogue "Power parts")
 
 
Il faut également prévoir un sabot étanche comme demandé par le règlement FFM, apte à recevoir la moitié de la contenance de l'huile moteur en cas de casse.
 
 

La moto un peu haute de l'avant demandera à être rabaissée et la transmission raccourcie avec le kit fourni.

Le pot devra être changé.

 
 
Concernant le freinage, l'étrier possède un feeling différent face à l'ancien Béringer 6 pistons, peut-être un peu plus violent dans la terre et un peu moins endurant au bout d'une demie-heure.
 
 
Cette moto de serie est apte à se présenter sur une épreuve de championnat de France, avec le matériel fourni d'origine si ce n'est le pot qui bride vraiment la machine et éventuellement la jante arrière pour les plus aguerris.
 
 
 
 
 
 
 
 
photos - adrien
textes - adrien et Laurent Prieri
mise en page - adrien
 
 
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